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La notion de consentement a toujours suscité de grands débats parce que ses limites ne sont pas clairement définies.
La recrudescence des attouchements sexuels, agressions sexuelles et les viols ne peut être que constatée dans notre société actuelle. Malheureusement, dans la majorité des cas nous y serons tous confrontés de près comme de loin.
C’est un sujet qui me tient particulièrement à cœur parce que, comme vous le savez, une personne en qui j’avais confiance a abusé de moi durant l’enfance. Je n’étais donc pas en mesure de mon consentement.
Le consentement, c’est quoi exactement?
Le consentement (dans le cadre de la sexualité) c’est l’accord donné par une personne à une personne en vue de participer à des activités de nature sexuelle.
Le consentement, doit être clair, libre et éclairé.
Clair : Le consentement doit être exprimé de manière explicite, par des paroles, des gestes ou une attitude.
Libre : Le consentement ne peut pas et ne doit pas être obtenu sous le coup de la force, de la menace ou de la surprise.
Éclairé : Le consentement ne peut pas être valide lorsqu’un des deux partenaires cache volontairement son statut sérologique ou qu’il ment sur la prise d’un contraceptif.
Je précise également que le consentement implique que les deux partenaires soient lucides, c’est-à-dire capables de donner leur consentement clairement.
Une personne droguée, fortement alcoolisée ou endormie peut ne pas être capable de de donner son consentement.
En 2017, le scandale Harvey Weinstein a remis plus que jamais la notion de consentement sur le tapis.
Comment cet homme (ce monstre) est-il parvenu à harceler et agresser sexuellement une multitude de femmes sans jamais être inquiété jusqu’à récemment?
Eh bien il a pu y parvenir par “la violence, la contrainte, la menace ou la surprise” comme cela a été énuméré aux articles 222-22 et 222-23 qui donnent respectivement une définition de l’agression sexuelle et du viol.
Qu’est-ce que le consentement sexuel?
Une personne consentante est une personne qui donne son accord de manière explicite, en étant lucide (il ne faut pas qu’elle soit endormie, sous l’effet de la drogue ou de l’alcool) et en l’absence de toute manière libre. Si toutes ces conditions ne sont pas réunies, le rapport sexuel devient une agression sexuelle. Si il y a pénétration, alors cela devient un viol.
Théoriquement, tout est clair. Mais dans la pratique…force est de constater que les opinions sont très mitigées autour de la question du consentement. Certains considèrent qu’on est consentant dès que l’on devient sexuellement actif, d’autres considèrent qu’on est consentant à partir du moment où on a conscience de la portée de nos actes.
Chacun voit un peu midi à sa porte et c’est bien cela le problème : ça laisse place à des idées fausses qui n’ont aucun autre but que de culpabiliser (à tort) les victimes de violences sexuelles.
Dans les prochaines lignes, je vous parlerai de trois idées reçues sur le consentement qui doivent être éradiquées le plus rapidement possible.
Petite anecdote : Un jour, alors que je naviguais un jour sur Facebook je suis tombée sur la page d’un coach qui publie des témoignages de personnes de façon anonyme.
Le témoignage du jour était l’histoire d’une femme qui, ayant refusé le sexe à son mari a été frappée et violée par celui-ci.
Quelle ne fut pas ma surprise de constater que 90 % des commentaires (hommes comme femmes) étaient en faveur du violeur et non de la victime.
Entre les “c’est ton mari, tu ne dois pas lui refuser le sexe” les “ lorsqu’il t’a frappée, tu n’aurais pas du t’y opposer” et les “si tu avais juste écarté les jambes et laissé faire c’était mieux” je ne savais plus trop quoi penser.
Il est très grave de considérer que le corps d’une femme est un acquis, un objet qu’on pourrait réclamer à tout moment.
Un viol c’est un viol. Une agression sexuelle est une agression sexuelle et cela indépendamment de la personne qui commet ces actes.
Banaliser voire pire nier l’existence du viol conjugal c’est sous-entendre qu’un mari ou un concubin aurait tous les droits sur le corps de la femme.
Nier l’existence du viol conjugal c’est sous-entendre qu’un mari ou un concubin aurait tous les droits sur le corps de la femme.
Le mariage ou le concubinage n’implique en aucun cas que la femme doit mettre son corps à disposition à tout moment si elle n’en a pas envie.
Le sexe est un plaisir qui doit être partagé. Quand ça devient du sens-unique, on rentre dans l’agression sexuelle et le viol.
Aucune personne sur cette terre n’a de droits sur votre corps à part vous-mêmes. Ne l’oubliez jamais.
Le fameux “Elle l’a bien cherchée” que certaines personnes balancent souvent pour justifier un viol ou une agression lorsque la victime était habillée « d’une certaine manière ».
Rien ne justifie un viol ou une agression et encore moins une tenue vestimentaire. Que vous portiez un décolleté plongeant, un mini-short ou bien un jogging et un gros sweat, si vous avez le malheur de tomber sur un dégénéré et qu’il a l’intention de vous agresser, croyez-moi il le fera.
Et cela n’aura rien à voir avec votre tenue. D’ailleurs c’est inacceptable de conditionner les femmes à s’habiller d’une certaine façon pour éviter le pire tout en dorlotant les violeurs et agresseurs.
Chaque femme est libre de porter les vêtements qu’elle souhaite et chaque homme est obligé de respecter ce choix-là.
Nous ne sommes pas des morceaux de viande qu’on peut toucher, tripoter en toute impunité.
“Bah je croyais que tu voulais” ouais…mais non. Comme je l’ai dit dans l’introduction, le consentement de la personne doit être explicite.
En matière de sexe on ne peut pas se permettre de déduire. Soit c’est oui, soit c’est rien.
Il y a beaucoup d’histoires de ce genre : un homme et une femme qui dorment dans le même lit ; la femme est endormie et l’homme tente de coucher avec elle ; parfois il y parvient, parfois non.
Dormir dans le même lit qu’une personne de sexe opposé n’implique pas forcément qu’il doit y avoir un rapport sexuel. Le corps humain est comme une habitation. Personne ne peut rentrer chez vous si vous n’avez pas donné votre accord. Si quelqu’un entre par effraction chez vous alors ça devient du cambriolage.
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