Savoir distinguer le vaginisme des autres sources de dyspareunie

On ne cesse jamais d’apprendre.

 

Comme vous le savez bien, la vulve, le vagin et l’entrée du vagin sont des zones extrêmement sensibles et fragiles. Pour des raisons différentes (et malheureusement parfois inconnues), vous pouvez ressentir des douleurs au niveau de celles-ci. Plusieurs affections peuvent entraîner une dyspareunie, c’est-à-dire les douleurs ressenties lors d’un rapport sexuel. Mais leurs causes ne sont pas les mêmes pour autant. Il est donc primordial de bien pouvoir les distinguer pour avoir un “traitement” adéquat.

Pour vous parler un peu de moi,  j’ai une vulve qui est très irritable : il suffit de petits frottements pour que ma vulve ou l’entrée de mon vagin soit irritées avec les sensations désagréables qui vont avec(tiraillement, brûlures etc…) Avant même que je débute ma vie sexuelle, ma vulve pouvait s’irriter si je portais un pantalon ou des sous-vêtements trop serrés. Antérieurement à ma guérison, je croyais que la douleur que je ressentais à l’entrée du vagin était due aux frottements du sexe de mon partenaire contre le mien. Je pensais que tant qu’il ne frottait pas, je n’aurais pas mal. J’ignorais totalement que tout le mécanisme était psychologique et que la cause n’était pas physique. La douleur était bien présente mais je ne pouvais pas mettre un nom sur le trouble qui m’affectait. En même temps j’ai pu découvrir qu’il y avait beaucoup d’autres sources de dyspareunie qui n’étaient pas du vaginisme pour autant. Les zones affectés sont plus ou moins les mêmes mais les origines sont distinctes. Parmi les causes de dyspareunie les plus fréquentes il y a les vulvodynies, les vestibulodynies et les mycoses. Ce sont trois sources de dyspareunie mais celles-ci ne peuvent pas et ne doivent pas être confondues avec le vaginisme. Les causes ne sont pas les mêmes et chacune de ses affections nécessitent des traitements distincts.

 

Dans les prochaines lignes je vous expliquerai en détail les différences entre le vaginisme et les autres sources de dyspareunie



  1. Le vaginisme est différent de la vulvodynie et de la vestibulodynie même s’ils ont des symptômes en commun

Comme vous le savez, le vaginisme se caractérise par une contraction involontaire des muscles du périnée entraînant des douleurs durant les rapports. La vulvodynie quant à elle se définit comme une douleur chronique ou périodique localisée sur l’ensemble de la vulve. La vestibulodynie est une forme de vulvodynie qui se caractérise par une douleur localisée au niveau du « vestibule », zone qui entoure l’entrée du vagin. 

 

D’où peut alors provenir la confusion entre le vaginisme et ces deux autres affections?

 

La confusion peut s’expliquer par les symptômes. Les femmes qui souffrent de vulvodynie ou de vestibulodynie peuvent avoir des sensations de brûlures, de tiraillements, d’irritation, de picotement ou de déchirure. Si on y regarde d’un peu plus près ce sont des symptômes qu’on peut également ressentir lorsqu’on souffre de vaginisme. Avant ma guérison, à la fin des rapports (lorsque la pénétration a pu être possible) non seulement j’avais l’entrée du vagin qui me faisait atrocement mal mais en plus j’avais l’impression d’avoir la vulve enflammée. Je croyais que ma douleur était dû au fait que ce soit mes premiers rapports ou que j’avais une infection que j’ignorais. Mais je ne savais pas que j’avais mal parce que je me contractais inconsciemment. Les causes de vaginisme sont connues, ce qui est beaucoup moins le cas pour la vulvodynie et la vestibulodynie. Certains spécialistes affirment que les causes de ces affections seraient une infection (candidose ou mycose), la prise d’un contraceptif oral ou un antécédent de traumatisme du périnée. D’autres se penchent plutôt sur la piste psychologique tel que l’incidence sur le nerf qui traverse toute la région périnéale. Mais la piste reste encore à explorer.

 

Vaginisme et autres
Vaginisme et autres
dessin réalisé par Léolnie ancienne femme vaginique guérie par la méthode "Je guéris du vaginisme ®". Retrouver ses dessins inspirants sur Instagram @Leolapintade

2. Le vaginisme n’est pas une infection même s’ils ont des symptômes en commun

Lorsqu’une femme souffre de dyspareunie et qu’elle se dirige vers un professionnel de santé, il est normal que celui-ci puisse écarter la piste infectieuse. Le soucis c’est lorsqu’on se trouve face à celui-ci et qu’il privilégie la piste infectieuse alors que ce n’est pas le cas. Il faut le dire : toute source de dyspareunie n’est pas forcément d’origine infectieuse, la preuve : les causes de vaginismes sont majoritairement psychologiques. Je sais que la plupart d’entre  vous avez vécu la mésaventure de vous retrouver face à un professionnel qui vous prescrit un traitement pour une infection tout en sachant que vos douleurs ne sont pas dues à une infection…Et c’est souvent un traitement pour la mycose.

Ah la fameuse mycose qu’on balance à tort et à travers!

La mycose est une infection qui peut être source de dyspareunie certes, mais ce n’est pas la seule et les professionnels de santé doivent pouvoir le comprendre. Dyspareunie ne veut pas toujours dire mycose ou infection. En plus, les symptômes de celle-ci sont très spécifiques : le minou démange à mort et les pertes sont plutôt verdâtres (chacune est différente mais ce qui est sûr, elles ont une couleur inhabituelle). Pour celles qui n’en ont jamais eu jusqu’à présent : Je ne vous le souhaite vraiment pas.

J’ai écrit cet article pour que vous ayez une vision plus élargie des troubles qui peuvent affecter votre sexe et qui sont sources de dyspareunie. Le vaginisme c’est un trouble particulier, avec des caractéristiques et des mécanismes particuliers et pour celà il ne doit pas être confondu avec les autres sources de dyspareunie existantes. Les enjeux ne sont pas les mêmes et la guérison repose sur des fondements qui sont autant physiques et psychologiques, ce qui n’est pas forcément le cas des autres sources de dyspareunie. 

Elles auront un fort impact sur votre vie sexuelle et votre mental et c’est normal, personne n’aime la douleur et encore plus dans une pratique aussi intime que la sexualité. Mais il est important de bien savoir de quoi on souffre pour mieux guérir.

Nous avons accompagné des femmes dans notre programme de guérison qui souffrait de dyspareunies :  les rapports étaient possibles mais douloureux. C’est le cas de Marie qui a fait son témoignage récemment sur la chaîne Youtube de Mame. Ainsi le travail psychologique a été efficace dans son cas,  je te laisse son témoignage ici si ça peut t’inspirer : Témoignage de marie 20 ans de vaginisme et dyspareunie

J’espère que cet article vous a plu et qu’il vous aidera dans votre processus de guérison.

Je vous invite à écrire en commentaire si vous avez déjà souffert d’autres sources de dyspareunie que le vaginisme dans le passé ou présentement.

Je vous invite à partager cet article autour de vous afin que d’autres femmes puissent le lire et trouver la motivation pour guérir!

Pour en savoir plus sur le programme qui m’as aidé à guérir : cliquez ici 

À bientôt !

Article rédigé par Monica G 

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