Comment lâcher prise durant les rapports sexuels?

Il y a deux choses que nous ne pouvons pas contrôler : les gens et les évènements.
Nous voulons tous avoir une vie “carrée”, sans désagréments. Une vie dans laquelle tout se passe toujours comme on le souhaite tel un scénario déjà écrit à l’avance.
Mais la réalité est tout autre…tout ne peut pas et ne doit pas se passer comme prévu. Et c’est cela qui fait le mystère de la vie.
Ce n’est pas une mauvaise chose en soi de vouloir diriger sa vie de la manière dont on le souhaite (et c’est même plutôt normal). Mais cela devient délicat lorsqu’on veut tout contrôler: contrôler les autres, les sentiments des autres, et souvent des situations qui nous échappent.
Et je vais beaucoup insister sur la notion de situations qui nous échappent.
Le vaginisme fait partie de ces situations . On ne sait pas vraiment d’où ça vient ni pourquoi c’est là mais ce qui est sûr…ce n’était pas du tout censé être là.
Si il y a un point sur lequel toutes les femmes qui ont vécu ou qui vivent actuellement un vaginisme :nous avons pour la majorité, tendance à vouloir tout contrôler.
Avant que je me rende compte que je souffrais de vaginisme, je ne me rendais pas compte à quel point je voulais tout contrôler. Tout devait toujours aller dans mon sens, tout devait toujours être en ma faveur et lorsque ce n’était pas le cas, j’en ressentais une très grande frustration.
Alors quand le vaginisme est apparu, ça a été la catastrophe. Moi qui voulais toujours que tout se passe selon ma volonté, ça m’a fait l’effet d’une grosse gifle.
Alors, tout d’abord j’étais dans le déni, je ne voulais pas accepter ce qui m’arrive. Je ne voulais pas m’avouer que pour une fois, je n’avais le contrôle de rien et encore moins de de mon propre corps.
Au début je me suis acharnée, je me suis forcée en pensant que ça partirait tout seul mais je me suis bien leurrée. Au final : ça n’a rien arrangé et je me suis fait mal (littéralement).
Donc à un moment donné j’ai dû arrêter de m’acharner et prendre le temps de me poser, d’observer ce qui vraiment n’allait pas.
Pour pouvoir guérir du vaginisme, il faut commencer par accepter cette situation, accepter ce qui nous arrive. Ce n’est vraiment pas simple et à certains moments on peut même le vivre comme une injustice.
Je suis dans une situation que je ne contrôle pas du tout.Comment faire pour m’en sortir?
Comme je le dis dans la plupart de mes articles, le vaginisme vient dans nos vies pour une raison. Je pense que dans la majorité des cas il vient de nos vies pour nous faire comprendre qu’on ne peut pas avoir le contrôle sur tout.
Oui, ça fait mal.
Oui, c’est une épreuve très difficile à surmonter. Mais quand on parvient à en venir à bout, on en ressort grandies.
Lâcher-prise c’est admettre qu’on ne peut pas tout contrôler. Lâcher-prise c’est admettre nos limites. Lâcher-prise c’est se focaliser sur des situations qui sont à notre portée. Lâcher-prise c’est également faire le deuil de personnes et de situations qui nous blessent et qui nous empêchent de nous épanouir véritablement.
C’est une clef essentielle pour la guérison du vaginisme.
Pour pouvoir lâcher-prise, il faut d’abord prendre conscience qu’il y a des choses dans nos vies qu’on peut changer (notre attitude, notre manière de voir les choses, nos habitudes) et d’autre non (les autres, leurs comportements et ce qu’ils véhiculent).
Prenez conscience qu’il y a des choses que vous pouvez maîtriser et d’autres que vous ne pouvez pas maîtriser
La première chose à admettre c’est qu’il y a des situations qui nous échappent et nous n’y pouvons malheureusement rien.
Il y a beaucoup d’évènements dramatiques qui surviennent dans nos vies et nous ne pouvons rien faire contre cela. La mort, la maladie, les accidents, les les abus sous toutes les formes, le fait de se retrouver orphelin, les chagrins d’amour, les déceptions, les trahisons etc…tout un tas d’événements qui sont tout aussi injustes les uns que les autres mais contre lesquels, nous ne pouvons rien. Parce qu’ils font malheureusement partie de la vie.
La solution n’est pas de minimiser ce qui nous arrive mais de prendre conscience que parfois, ce qui nous arrive est hors de notre contrôle.
Alors la question à se poser est la suivante : Qu’est-ce que je maîtrise et qu’est-ce que je ne maîtrise pas?
Dans le cas du vaginisme, tous les évènements qui ont concouru à ce trouble (traumatismes, méconnaissance du corps, croyances limitantes) sont hors de notre contrôle. Ce sont des évènements extérieurs qui ont eu de fortes répercussions sur votre situation actuelle. Mais nous ne devons pas changer ces événements qui appartiennent au passé. Ce qui est important c’est ce qui arrive en ce moment. Ce que vous pouvez maîtriser c’est la manière dont vous allez agir pour vous débarrasser de la douleur.
Vous avez le droit de ressentir de la colère, de la tristesse, de la rancœur envers les personnes qui vous ont en quelque sorte, « empêché » d’avoir une vision positive de la pénétration. Vous êtes des êtres humains avant tout de chose. Mais ce qu’il ne faut pas faire c’est laisser ces personnes bloquer votre accès à la guérison. C’est pour ça qu’il est important de lâcher-prise par rapport à son passé.


2.Soyez préparées à vous détacher de ce qui vous fait du mal
Lâcher prise c’est également prendre la décision de se détacher de ce qui nous empêche d’avancer. Lâcher-prise par rapport à son passé ce n’est pas l’oublier, ce qui est impossible.
Mais c’est de l’accepter et d’être préparée à couper les liens qui vous unissent à la femme que vous étiez. C’est très difficile et c’est parfois douloureux parce que la femme que vous étiez est ancrée en vous à jamais. Il est difficile de se séparer d’elle. Mais pour guérir, vous allez devoir vous séparer d’elle. Vous allez devoir sortir de votre zone de confort et agir. Il y aura des deuils à faire. Vous allez devoir mettre une croix sur la plupart des choses que vous appris jusqu’à présent sur la sexualité, votre sexe à vous et la pénétration.
Pour guérir, j’ai fourni beaucoup d’efforts mais j’ai dû aussi accepter mon passé, accepter ce qui m’était arrivé pour pouvoir m’en détacher pour aller de l’avant. J’avais enfoui beaucoup de tristesse, de rancœur, d’incompréhension en moi et tant que je n’aurais pas fait le deuil de mon passé je n’aurais pas pu accepter la pénétration et me laisser aller. J’étais confrontée à un dilemme : soit j’accepte de rester vaginique toute ma vie et je reste accrochée à mon passé douloureux. Soit j’accepte de laisser le passé derrière moi et je me met au défi de changer pour guérir.
J’ai choisi la deuxième option et je ne regrette absolument rien.
S’accrocher à ce qui nous fait mal peut être un frein à notre épanouissement. Nous ne pouvons, ni oublier notre passé, ni l’ignorer, ni le changer. Mais nous pouvons l’accepter et se défaire de lui pour mieux vivre.
Le vaginisme c’est comme une relation toxique : plus on force, plus on se fait du mal. C’est en se retirant, en prenant du recul et en acceptant de travailler sur ce qui nous empêche de nous épanouir, qu’on parvient à la guérison.
Il y a des liens toxiques qu’on entretient avec notre passé qui ont créé des résistances en nous. Mais ces liens toxiques doivent être coupés. Il y a un petit exercice qui est très efficace pour rompre les liens d’attachement ce sont les petits bonhommes allumettes de Jacques Martel. Cette technique a été principalement utilisée pour rompre les liens d’attachement, liens toxiques entre des personnes mais elle peut également être utilisée pour se détacher d’une situation.
C’est un exercice abordé dans le pillier 3 du programme de guérison que j’ai suivi
En répétant cet exercice à plusieurs reprises, cela agira sur votre subconscient.
J’espère que cet article vous a plu et qu’il vous aidera dans votre processus de guérison.
Je vous invite à écrire en commentaire les deuils que vous avez dû faire pour parvenir à la guérison.
Je vous invite à partager cet article autour de vous afin que d’autres femmes puissent le lire et trouver la motivation pour guérir!
À bientôt !
Article rédigé par Monica G